Je suis née le 18 décembre 1982 dans une petite cité de la region parisienne. Aah pâle décembre, l'odeur de sapin, de bougies, la cheminée plein de cendres, la nuit interminable, les baisers tendres...avec le bout du nez glacé.
Je suis née cette année où Miterrand au pouvoir , la gauche accuse une croissance en berne. C'est le début de la courbe du chômage, les salaires sont bloqués, c'est la hausse des taux d'intêrets et le deficit budgétaire.
1982 c'est aussi l'apparition du Minitel, la guerre Iran Irak, la création du sigle AIDES suite aux premiers cas de sida. Patrick Dewaere se suicide, Mickael Jackson sort Thriller, première fête de la musique, première emission rap en France et la marque Reebok sort son mythique modèle Freestyle.
Je suis donc née dans une période, et conjoncture économique, peu favorable où la mode n'avait aucun style et les premières désillusion populaires se faisaient sentir.
J'ai donc grandi avec les 3615, l'expansion des jeux vidéos (la guerre Nintendo Séga), la mort de la cassette audio à mon adolescence pour faire place aux compacts discs, les premiers ordinateurs privés, les fuseaux colorés, les pulls sans forme, le fluo...On lisait OK podium et Jeunes et Jolies, on regardait des mangas à 17h et des dessins animés le mardi soir sur la 5, il y avait école le samedi matin. Les walkmans, les puces, les totoches on jouait à l'elastique et les invités des plateaux télé fumaient en direct, une certaine insouciance émanait le temps semblait long et on se moquait de tout.
Evidemment mon ressenti serait totalement différent si j'étais né 10 ans plus tôt, et oui 1972 quelle ambiance?
1972 c'est un éxcédent budgétaire, le plein emploi. Pompidou au pouvoir la croissance affiche 6%. L'affaire Watergate fait trembler les Etats Unis la guerre du Vietnam en plus.
En France on lutte contre l'extension d'un camp militaire au Larzac. La culture Hippie s'étend partout; amour, sexe et fleurs bleues dans les cheveux long.
David Bowie cartonne avec "the rise and the fall of Ziggy Stardust and the spiders from Mars" et Pink Floyd joue "The Dark side of the moon"bref on a la tête dans les étoiles.
C'est la création du premier courrier electronique , ARPANET l'ancêtre d'Internet. Le peuple nourrit rêves, projets et les jeunes partent à l'autre bout du monde en quête de vérité et spiritisme.
Comment aurais-je grandi?
Et 10 ans plus tard alors 1992...
Aah 92, le premier ministre porte des jupes ( pas pour très longtemps mais c'est déjà une avancée) Le chômage accentue sa courbe commencée en 82, mais on voit les premières préoccupations écologique avec le sommet "Planète Terre" et on suspend les essais nucléaires. Eurodisney ouvre ses portes près de la capitale, à la télé plus de 5 mais Arte. On voit rouler les premières Twingo. La Bosnie est en guerre. Nirvana sort Nevermind, Kriss Kross nous décoiffent avec "Jump" et les Boys Band renforcent leur notoriété, et enfin création de l'Internet Society et du Web.
J'aurais évolué en maîtrisant l'informatique, j'aurais joué au Pokémons et surtout je devrais avoir 30 ans en 2022...
Donc 32 en 2014 ça donne quoi?
Dans mon cas une femme aux contours incertain et mal lunée ... Il y a entre ma génération , celles qui suivent et les précédentes , un abîme.
au charbon

lundi 1 décembre 2014
jeudi 17 juillet 2014
à cloche-pied
C'est souvent que la vie nous accable, nous met des bâtons dans les roues. Il faut tenir tête, garder le regard fixe sur son objectif, un objectif précis car tout objectif flou entraîne une connerie précise.
Garder espoir, préserver ses rêves, nourrir ses envies. Tout ça est bien plus facile à dire qu'à faire. A quoi bon se laisser aller cela ne produit rien de positif.
Seulement voilà, c'est lorsque l'on croit qu'on est sorti d'affaire, que tout "roule" que l'on avance doucement mais surement, c'est là que la machine se grippe, que l'on nous répond par la négative que la vie pose ses conditions.
Pendant longtemps je ne faisais plus de plans sur la comète car on ne sait jamais ce que le destin nous réserve, mais voilà il faut progresser.
Alors on se projette, on construit petit à petit un nid, douillet, où on peut se stabiliser tranquillement jusqu'à ce qu'on nous assenne un coup de poignard qui vienne ébranler notre tendre édifice. Il faut s'adapter contourner l'obstacle, sauter la barrière. Cependant quand toutes les portes claquent et se ferment sous notre nez et que l'on se trouve asphyxié où retrouver le souffle?
Crier sous la lune, prier, jurer, et se sentir si vulnérable face aux éléments.
Le souvenir vaporeux des jours heureux est bien là mais minable l'on sent le poids de la souffrance nous irradier. La frustration, le manque, la douleur lancinante sont présentent elles aussi; on pleure pour faire ressortir tous ce mal pour faire couler la colère. Insignifiant, impuissant, on
essai de gommer les ratures, pauvre en ressource on attend avec avidité un clin d’œil de félicité.
La bonne nouvelle a un parfum si rare qu'il faut se raccrocher au potentiel optimiste de chaque chose. L'injustice dont on se plaint devient plus un régulateur pour nous ramener à la dure réalité de l'impermanence.
Le capitalisme, le néo-libéralisme, et la croissance obligatoire nous vulnérabilisent. Ils nous englobent en un troupeau consentant et par la même nous confrontent aux lâches et cruelles absurdité qu'une minorité applique.
La liberté et la résistance, la flamme individuelle est soufflée, il n'y a pas ou plus d'étincelle...
Garder espoir, préserver ses rêves, nourrir ses envies. Tout ça est bien plus facile à dire qu'à faire. A quoi bon se laisser aller cela ne produit rien de positif.
Seulement voilà, c'est lorsque l'on croit qu'on est sorti d'affaire, que tout "roule" que l'on avance doucement mais surement, c'est là que la machine se grippe, que l'on nous répond par la négative que la vie pose ses conditions.
Pendant longtemps je ne faisais plus de plans sur la comète car on ne sait jamais ce que le destin nous réserve, mais voilà il faut progresser.
Alors on se projette, on construit petit à petit un nid, douillet, où on peut se stabiliser tranquillement jusqu'à ce qu'on nous assenne un coup de poignard qui vienne ébranler notre tendre édifice. Il faut s'adapter contourner l'obstacle, sauter la barrière. Cependant quand toutes les portes claquent et se ferment sous notre nez et que l'on se trouve asphyxié où retrouver le souffle?
Crier sous la lune, prier, jurer, et se sentir si vulnérable face aux éléments.
Le souvenir vaporeux des jours heureux est bien là mais minable l'on sent le poids de la souffrance nous irradier. La frustration, le manque, la douleur lancinante sont présentent elles aussi; on pleure pour faire ressortir tous ce mal pour faire couler la colère. Insignifiant, impuissant, on
La bonne nouvelle a un parfum si rare qu'il faut se raccrocher au potentiel optimiste de chaque chose. L'injustice dont on se plaint devient plus un régulateur pour nous ramener à la dure réalité de l'impermanence.
Le capitalisme, le néo-libéralisme, et la croissance obligatoire nous vulnérabilisent. Ils nous englobent en un troupeau consentant et par la même nous confrontent aux lâches et cruelles absurdité qu'une minorité applique.
La liberté et la résistance, la flamme individuelle est soufflée, il n'y a pas ou plus d'étincelle...
lundi 23 juin 2014
un jardin surexposé 2
Dorénavant tout est gelé, les promesses d'une explication en stalactite et les rancœurs en stalagmite. L'air glacière est arrivée et aucun réchauffement climatique ne parviendra à réveiller mes sens.
Les amoureux des bancs publics font dévier mon regard, ils m'agacent. Ils détiennent de pleines mains toute l'insouciance qui les désigne, ils l' exhibent, ils sont mirifiques, ils en sont fiers, ils ont raison.
Quand ai-je commencé à fuir le bonheur? Dés neuf ans probablement où cette éviction de béatitude s'est installée insidieusement piano ma lontano.
C'était ma façon d'être sans l'admettre, je respirais, je m'exprimais comme ça. Je faisais absolument et uniquement ce qui me plaisait, me satisfaisait dans l'instant sans jamais raisonner ou freiner la course car tout ce qui pouvait entraver mon plaisir était banni, tabou, ignoré. Le sacrifice et l'effort sont devenu des mots sans aucune résonance dans mon subconscient, comme ces mots ou idiomes qui d'une langue à l'autre ne trouvent aucune traduction. Pour compenser et me déculpabiliser, je m'imprégnais de littérature bouddhiste évoquant la vraie valeur de l'effort, du dessaisissement et du dévouement.
Évidemment ainsi je me persuadais que j'agissais de même et que j'étais sur le loyal chemin.
Alors qu'en réalité il n'en était rien je baissais les bras plus vite qui ne fallait de temps pour le dire. Mon sport favori est le changement de sujet, dés que la situation ne tourne pas à mon avantage, il suffit de bouleverser les critères de la situation pour qu'ils se remettent à nouveau à tourner dans mon sens, qu'ils se dirigent vraisemblablement vers mon horizon.
C'est plus courageux qu'il n'y parait de changer tout, tout le temps, mais le résultat direct de cette attitude hédoniste, plutôt que dilettante, et certes loin d'être irrésistible puisque fondamentalement infécond et pernicieux. Oublier de guider et de tailler la rose et un buisson épineux vous écorchera vif.
La dépression résulte de cet amenuisement de l'ambition, perte des désirs. Il se doit d'élaborer un plan B ou plutôt D. La fuite , la Disparition, on recherche une recette pour une Dissolution efficace.
Les amoureux des bancs publics font dévier mon regard, ils m'agacent. Ils détiennent de pleines mains toute l'insouciance qui les désigne, ils l' exhibent, ils sont mirifiques, ils en sont fiers, ils ont raison.
Quand ai-je commencé à fuir le bonheur? Dés neuf ans probablement où cette éviction de béatitude s'est installée insidieusement piano ma lontano.
C'était ma façon d'être sans l'admettre, je respirais, je m'exprimais comme ça. Je faisais absolument et uniquement ce qui me plaisait, me satisfaisait dans l'instant sans jamais raisonner ou freiner la course car tout ce qui pouvait entraver mon plaisir était banni, tabou, ignoré. Le sacrifice et l'effort sont devenu des mots sans aucune résonance dans mon subconscient, comme ces mots ou idiomes qui d'une langue à l'autre ne trouvent aucune traduction. Pour compenser et me déculpabiliser, je m'imprégnais de littérature bouddhiste évoquant la vraie valeur de l'effort, du dessaisissement et du dévouement.
Évidemment ainsi je me persuadais que j'agissais de même et que j'étais sur le loyal chemin.
Alors qu'en réalité il n'en était rien je baissais les bras plus vite qui ne fallait de temps pour le dire. Mon sport favori est le changement de sujet, dés que la situation ne tourne pas à mon avantage, il suffit de bouleverser les critères de la situation pour qu'ils se remettent à nouveau à tourner dans mon sens, qu'ils se dirigent vraisemblablement vers mon horizon.
C'est plus courageux qu'il n'y parait de changer tout, tout le temps, mais le résultat direct de cette attitude hédoniste, plutôt que dilettante, et certes loin d'être irrésistible puisque fondamentalement infécond et pernicieux. Oublier de guider et de tailler la rose et un buisson épineux vous écorchera vif.
La dépression résulte de cet amenuisement de l'ambition, perte des désirs. Il se doit d'élaborer un plan B ou plutôt D. La fuite , la Disparition, on recherche une recette pour une Dissolution efficace.
mercredi 14 mai 2014
histoire de coeur
A ma manière j'ai le cœur d'une sainte: je m'arrange pour que tous les hommes y aient une place mais l'amour m'effraie. On monte très haut dans le ciel et on est jamais sur de rien juste de la chute.
Les passions sont du coté sensible du corps , le pathétique est en œuvre. Montaigne disait "nos passions sont plantées dans nos entrailles" mais elles sont synonyme parfois de désordre , le règne du chaos, pourtant "rien de grand ne s'est accompli sans passion".
Le désir est un élan, une impulsion qui ne peut être contenue par notre volonté et Lacan disait "le désir est désir de l'autre, quelque chose est désiré simplement parce qu'il est désirable par le désir qu'un autre en a." En d'autres termes le désir serait lié au fait que l'objet du désir soit convoité. Voilà en quoi le regard des autres sur mon mari doit me sembler important! J'aime mon homme (et quand il est adulé encore plus ;) Je l'aime et c'est en ça que je puise toute ma force et ma stabilité.
Seulement l'amour ignore sa profondeur jusqu'à l'heure de la séparation " s'il est pour votre croissance il est aussi pour votre élagage." Ses chemins sont raides et ardus et l'épée cachée nous blesse, malgré tout nous lui cédons nous le suivons et nous croyons en lui.
L'amour s'adresse à l'être même de l'autre, c'est la construction d'un monde à partir d'une différence.
Pour ma part cette construction se passe à merveille, ce monde de tendresse me console et me berce au quotidien. J'ai conscience de ma chance chaque jour, pour cette raison je remercie la vie. Avec lui je fais des plans, j'inscris des choses au quotidien qui jalonnent un avenir mais chaque marche me fait angoisser. Avec lui tout est plus doux, moins violent, notre relation est essentielle. Une osmose même si dans toute relation il y a des accrocs, et ces accrocs sont pour moi de terribles épreuves, une asphyxie...Il est indispensable à ma survie, loin de lui j'ai faim, j'ai soif, il nourrit et abreuve mon existence. Il m'apaise de façon constante durable et minérale.
Quand il fond et coule en moi je suis dans le réel, une certitude d'existence qui me rassure. Avec tout l'embrasement possible je l'ai désiré, impatiente, une envie dévorante.
Quand un conflit prend racine je suis humiliée, je perd pied, je m'invente un système d’autodéfense agressive je suis tendue, sursaute tel un écureuil et j'ai besoin de me cacher , de m'enterrer vivante.
L'amour est tellement complexe voir paradoxal et on nous a privé du mode d'emploi.
Tout ça parce qu’il est gentil, pondéré, rassurant, raisonnable et fiable et parce que j'aime qu'il soit tout ça. Il me tient à la surface me maintient au dessus des flots. Je l'aime comme si soudain s'effaçait la lutte, les vents contraires, le cours inverse des choses, comme s'il ne s'agissait plus d'affronter, de combattre, d'aiguiser mais d'enfin se laisser porté.
J'ai toujours pensé que j'étais condamnée toutes ces années je m’étais tellement échinée à me perdre, à me noyer. Cette pensée m'a toujours privé d'horizon. Il a ouvert les volets, il est mon plus beau paysage. J'ai conscience que ce n'est pas éternel mais je profite chaque jour de ce répit.
Les passions sont du coté sensible du corps , le pathétique est en œuvre. Montaigne disait "nos passions sont plantées dans nos entrailles" mais elles sont synonyme parfois de désordre , le règne du chaos, pourtant "rien de grand ne s'est accompli sans passion".
Le désir est un élan, une impulsion qui ne peut être contenue par notre volonté et Lacan disait "le désir est désir de l'autre, quelque chose est désiré simplement parce qu'il est désirable par le désir qu'un autre en a." En d'autres termes le désir serait lié au fait que l'objet du désir soit convoité. Voilà en quoi le regard des autres sur mon mari doit me sembler important! J'aime mon homme (et quand il est adulé encore plus ;) Je l'aime et c'est en ça que je puise toute ma force et ma stabilité.
Seulement l'amour ignore sa profondeur jusqu'à l'heure de la séparation " s'il est pour votre croissance il est aussi pour votre élagage." Ses chemins sont raides et ardus et l'épée cachée nous blesse, malgré tout nous lui cédons nous le suivons et nous croyons en lui.
L'amour s'adresse à l'être même de l'autre, c'est la construction d'un monde à partir d'une différence.
Pour ma part cette construction se passe à merveille, ce monde de tendresse me console et me berce au quotidien. J'ai conscience de ma chance chaque jour, pour cette raison je remercie la vie. Avec lui je fais des plans, j'inscris des choses au quotidien qui jalonnent un avenir mais chaque marche me fait angoisser. Avec lui tout est plus doux, moins violent, notre relation est essentielle. Une osmose même si dans toute relation il y a des accrocs, et ces accrocs sont pour moi de terribles épreuves, une asphyxie...Il est indispensable à ma survie, loin de lui j'ai faim, j'ai soif, il nourrit et abreuve mon existence. Il m'apaise de façon constante durable et minérale.
Quand il fond et coule en moi je suis dans le réel, une certitude d'existence qui me rassure. Avec tout l'embrasement possible je l'ai désiré, impatiente, une envie dévorante.
Quand un conflit prend racine je suis humiliée, je perd pied, je m'invente un système d’autodéfense agressive je suis tendue, sursaute tel un écureuil et j'ai besoin de me cacher , de m'enterrer vivante.
L'amour est tellement complexe voir paradoxal et on nous a privé du mode d'emploi.
Tout ça parce qu’il est gentil, pondéré, rassurant, raisonnable et fiable et parce que j'aime qu'il soit tout ça. Il me tient à la surface me maintient au dessus des flots. Je l'aime comme si soudain s'effaçait la lutte, les vents contraires, le cours inverse des choses, comme s'il ne s'agissait plus d'affronter, de combattre, d'aiguiser mais d'enfin se laisser porté.
J'ai toujours pensé que j'étais condamnée toutes ces années je m’étais tellement échinée à me perdre, à me noyer. Cette pensée m'a toujours privé d'horizon. Il a ouvert les volets, il est mon plus beau paysage. J'ai conscience que ce n'est pas éternel mais je profite chaque jour de ce répit.
vendredi 9 mai 2014
un jardin surexposé 1
Il arrive un moment où il faut choisir un jour où il faut s'affirmer, faire entendre sa voix, crier autour son ressenti, faire échapper la vapeur.
Le bouton éclot et laisse dérouler ses sépales.
Malheureusement l'échéance est toujours reconduite, par manque de confiance en soi, ou tout simplement parce qu'on a l'impression que tout a toujours été mis en lumière, flagrant, éclatant et indéniable, juste pour éviter de devoir se justifier encore comme si nos raisons restaient obscures ou mal définies.
Quelle forme choisir? Une lettre est toujours plus acceptable, que l'esclandre immature où tout nous emporte et où le primitif prévaut sur le raisonné.
Cette fois c'est sur les scrupules ni sulfuriques ou chlorhydrique ne me rongeront les méninges car oui l'instinct de survie, pilifère, se déguise en thème de régénérescence.
L'enfance, la prise de repères, correspond à un supplice, c'est du moins ce que mon expérience fait résonner; Prométhée ou Sisyphe illustrent le parcours trop souvent labyrinthe, et la facilité des chemins de traverse nous détourne parfois du vrai sens de l'épreuve.
C'est toujours la même histoire, sur les plans tout est cadré, coloré, brillant, même les alternatives semblent imparables, très bien calculées. Les projets sont merveilleux, les perspectives foisonnantes, bref même le plus ingénieux paysagiste n'aurait pu rêver mieux.
Mais une fois que tout est glissé sous les rayons de Mère Nature, le substrat craque et si le soleil tape trop, les efforts au fur et à mesure sont cramés. La fleur a peine éclose déjà se fane.
Pourquoi s'envenimer de questions qui font des nœuds des œufs, et pourquoi vouloir déterrer sans cesse ses racines de la boue?
Il faudrait pourtant trouver l'équilibre, du soleil mais pas trop, de l'eau mais pas trop...
Sabotage c'est simplement ça, du sabotage; les plus grands experts et les psy de comptoir sont en osmose sur le sujet.
Un refus du bonheur, une complaisance de la souffrance comme un nid tout chaud qu'on imagine jamais quitter. Parce qu'il est souvent plus facile de se lover dans une mélasse noire familière que de se délivrer vers une lumière aveuglante et inconnue.
Qu'elle absurdité, qu'elle preuve de retard intellectuel, ce travers de la nature humaine s'affiche une fois de plus comme un paradoxe total, et quel fongicide pour nous rétablir de cette culpabilité tenace?
Évidemment ça fait du bien quand ça fait du mal, sans y réfléchir il est consanguin de tendre l'autre joue. Le Noir c'est beau, important, profond, vendeur, sociétal, corporatif, et surtout sublimatoire. Pourtant nous continuons à ranger les phénomènes d'auto mutilations dans les tabous quel manque de perspicacité, mais c'est un autre débat.
Après l'affirmation, le coup de gueule, 2 possibilités:
- On ne peut que être fier de soi, le courage nous a enfin permis de venir à bout de vieux démons, ils savent à quoi s'en tenir, tout est plus clair transparent. Un soulagement, apaisé même euphorique conscient que tout cela va redescendre se tasser, composter et disparaître ou plutôt se transformer en force, de nouveau libérée prête à disposer. On respire , on se sent en sécurité.
- Nous le savions déjà ça n'a servi à rien, improductif de tout débats, notre commentaire se moud en bourreau qui nous accompagne à l'échafaud, replions nos troupes, il faut changer sa stratégie ou s'écraser car toute cette entreprise nous a finalement vidé mais embué. La communication s'est brouillée on aurait du s'accorder sur la station avant de commencer la transmission, c'est un échec total.
Mais qu'a-t-on sabordé? Tout était pourtant millimétré, et surtout répété en boucle un refrain bien rodé. Ingrat ou pasteurisé notre discours a provoqué l'agénésie de toutes réflexions.
Is there a place left in this life for people like us? ....
Le bouton éclot et laisse dérouler ses sépales.
Malheureusement l'échéance est toujours reconduite, par manque de confiance en soi, ou tout simplement parce qu'on a l'impression que tout a toujours été mis en lumière, flagrant, éclatant et indéniable, juste pour éviter de devoir se justifier encore comme si nos raisons restaient obscures ou mal définies.
Quelle forme choisir? Une lettre est toujours plus acceptable, que l'esclandre immature où tout nous emporte et où le primitif prévaut sur le raisonné.
Cette fois c'est sur les scrupules ni sulfuriques ou chlorhydrique ne me rongeront les méninges car oui l'instinct de survie, pilifère, se déguise en thème de régénérescence.
L'enfance, la prise de repères, correspond à un supplice, c'est du moins ce que mon expérience fait résonner; Prométhée ou Sisyphe illustrent le parcours trop souvent labyrinthe, et la facilité des chemins de traverse nous détourne parfois du vrai sens de l'épreuve.
C'est toujours la même histoire, sur les plans tout est cadré, coloré, brillant, même les alternatives semblent imparables, très bien calculées. Les projets sont merveilleux, les perspectives foisonnantes, bref même le plus ingénieux paysagiste n'aurait pu rêver mieux.
Mais une fois que tout est glissé sous les rayons de Mère Nature, le substrat craque et si le soleil tape trop, les efforts au fur et à mesure sont cramés. La fleur a peine éclose déjà se fane.
Pourquoi s'envenimer de questions qui font des nœuds des œufs, et pourquoi vouloir déterrer sans cesse ses racines de la boue?
Il faudrait pourtant trouver l'équilibre, du soleil mais pas trop, de l'eau mais pas trop...
Sabotage c'est simplement ça, du sabotage; les plus grands experts et les psy de comptoir sont en osmose sur le sujet.
Un refus du bonheur, une complaisance de la souffrance comme un nid tout chaud qu'on imagine jamais quitter. Parce qu'il est souvent plus facile de se lover dans une mélasse noire familière que de se délivrer vers une lumière aveuglante et inconnue.
Qu'elle absurdité, qu'elle preuve de retard intellectuel, ce travers de la nature humaine s'affiche une fois de plus comme un paradoxe total, et quel fongicide pour nous rétablir de cette culpabilité tenace?
Évidemment ça fait du bien quand ça fait du mal, sans y réfléchir il est consanguin de tendre l'autre joue. Le Noir c'est beau, important, profond, vendeur, sociétal, corporatif, et surtout sublimatoire. Pourtant nous continuons à ranger les phénomènes d'auto mutilations dans les tabous quel manque de perspicacité, mais c'est un autre débat.
Après l'affirmation, le coup de gueule, 2 possibilités:
- On ne peut que être fier de soi, le courage nous a enfin permis de venir à bout de vieux démons, ils savent à quoi s'en tenir, tout est plus clair transparent. Un soulagement, apaisé même euphorique conscient que tout cela va redescendre se tasser, composter et disparaître ou plutôt se transformer en force, de nouveau libérée prête à disposer. On respire , on se sent en sécurité.
- Nous le savions déjà ça n'a servi à rien, improductif de tout débats, notre commentaire se moud en bourreau qui nous accompagne à l'échafaud, replions nos troupes, il faut changer sa stratégie ou s'écraser car toute cette entreprise nous a finalement vidé mais embué. La communication s'est brouillée on aurait du s'accorder sur la station avant de commencer la transmission, c'est un échec total.
Mais qu'a-t-on sabordé? Tout était pourtant millimétré, et surtout répété en boucle un refrain bien rodé. Ingrat ou pasteurisé notre discours a provoqué l'agénésie de toutes réflexions.
Is there a place left in this life for people like us? ....
jeudi 10 avril 2014
unité inhospitalière
Ces jours ci j'ai été prise dans les rouages burlesques de l'administration; et oui je dois fournir maintes pièces justificatives de mon état de santé pour assurer un hypothétique prêt immobilier et je me suis très vite aperçue que les problèmes de santé mentale ne faisaient pas bon ménage avec les institutions bancaires. Ils posent des problèmes avec toutes les institutions d'ailleurs.
J'ai du donc demander expressément qu'on me fasse parvenir mes comptes rendus d'hospitalisation. Personnellement j'ai pu retrouver mon propre comte rendu sur cet intervalle liberticide, Il y a 2 ans j'écrivais;
Des rejets honteux, les déchets de notre société, nous sommes las, là a bord de nos tractopelles à creuser le trou de la sécurité sociale et nous sommes des indices de sécurité sociale jetés de force dans la même galère.
Aujourd'hui j'ai assister à un bien triste spectacle, une femme d'age mure qui piquait une colère à la manière d'une gamine de 10 ans qu'on punissait de ne pouvoir sortir. L'espace d'un instant j'ai pensé "comment peut on afficher une telle médiocrité débordante" j'ai été surprise de ma méchanceté et j'ai tout de suite effacé cette réflexion de ma tête. Après tout cette femme souffrait surement autant que moi, elle paraissait soixante mais n'avait surement que la cinquantaine, abusée par la faiblesse de l'homme elle avait éduqué seule ses 3 enfants et les avait nourri avec un boulot de femme de ménage à temps plein et désormais, après une crise de nerfs certainement, son fils qui avait signé son entrée aux Urgences voyait là une opportunité de savoir sa "pauvre" mère en sécurité, privée d'une liberté fondamentale et surtout ne pouvant plus dilapider comme elle l'entendait son argent durement gagné toutes ces années. Ingratitude.
Ici nous voguons on ne sait vers où exactement, mais on cherche un échappatoire, une sortie courageuse congratulée.
Certains cherchent toujours une légitimité à sa souffrance et à celle de l'autre; Comme cette jeune de 19 ans qui sans aucune gêne et la plus fauve indiscrétion veut tout savoir sur chacun, son age, son arrivée, le pourquoi du comment, le but du séjour. Personnellement cela me choque mais de son coté et avec la plus fine assurance elle m'affirme que c'est pour partager, évacuer et faire avancer le shmilblick , grotesque façon de déguiser sa dégoutante curiosité mal placée.
Avez vous remarqué la propension des dépressifs à parler de la pire chose qu'ils endurent au moment présent quand ils sont entre eux, alors qu'effectivement ce genre de situation devrait nous pousser justement à tenter de se remettre en questions malgré notre lynchage social et à voir le positif.
Le pire dans une Unité Psychiatrique hospitalière ce n'est pas tant le nom, car je n'ai toujours pas saisi ce qu'il y avait d'hospitalier, mais la plus triviale des préoccupations c'est la bouffe.
Imaginez manger la nourriture plastifiée de l’hôpital public 3 repas par jour, 7 jours sur 7 et 30 jours dans le mois; Implacablement infâme. Nous parlons donc de malbouffe la majeure partie de nos discussions ou des horribles pratiques infirmières. Et si alors quelqu'un se trouvait libéré, en permission, et seulement à ce moment là une gêne subtile nous empêche de lui demander ce qu'elle a mangé, alors que l'on sait que tout le monde meurt d'envie de lui poser la question, le fait est que la probabilité pour qu'on jalouse la réponse pose une bienséance responsable. Nous demanderons alors tout pour se nourrir de nouveauté mais surtout pas ce que la personne a pu ingurgiter.
Une chose me frappe , pouvez vous m'expliquer pourquoi sur 22 pensionnaires il n'y ai que 5 hommes alors qu'à l'étage du dessous pour les alcooliques chroniques en rémission , la parité est respectée?
Qui plus est la majorité sont des femmes de plus de 45 ans, la ménopause ou le veuvage sont donc des causes aggravantes de dépression ou les femmes sont elles plus responsable face à une sévère remise en question et un effort de valorisation; elles veulent aller de l'avant , se soigner "aller mieux" d'avantage pour leur entourage que pour elles mêmes malheureusement.
Des fragilités qui rendent plus perméable à la vie...
J'ai du donc demander expressément qu'on me fasse parvenir mes comptes rendus d'hospitalisation. Personnellement j'ai pu retrouver mon propre comte rendu sur cet intervalle liberticide, Il y a 2 ans j'écrivais;
Des rejets honteux, les déchets de notre société, nous sommes las, là a bord de nos tractopelles à creuser le trou de la sécurité sociale et nous sommes des indices de sécurité sociale jetés de force dans la même galère.
Aujourd'hui j'ai assister à un bien triste spectacle, une femme d'age mure qui piquait une colère à la manière d'une gamine de 10 ans qu'on punissait de ne pouvoir sortir. L'espace d'un instant j'ai pensé "comment peut on afficher une telle médiocrité débordante" j'ai été surprise de ma méchanceté et j'ai tout de suite effacé cette réflexion de ma tête. Après tout cette femme souffrait surement autant que moi, elle paraissait soixante mais n'avait surement que la cinquantaine, abusée par la faiblesse de l'homme elle avait éduqué seule ses 3 enfants et les avait nourri avec un boulot de femme de ménage à temps plein et désormais, après une crise de nerfs certainement, son fils qui avait signé son entrée aux Urgences voyait là une opportunité de savoir sa "pauvre" mère en sécurité, privée d'une liberté fondamentale et surtout ne pouvant plus dilapider comme elle l'entendait son argent durement gagné toutes ces années. Ingratitude.
Ici nous voguons on ne sait vers où exactement, mais on cherche un échappatoire, une sortie courageuse congratulée.
Certains cherchent toujours une légitimité à sa souffrance et à celle de l'autre; Comme cette jeune de 19 ans qui sans aucune gêne et la plus fauve indiscrétion veut tout savoir sur chacun, son age, son arrivée, le pourquoi du comment, le but du séjour. Personnellement cela me choque mais de son coté et avec la plus fine assurance elle m'affirme que c'est pour partager, évacuer et faire avancer le shmilblick , grotesque façon de déguiser sa dégoutante curiosité mal placée.
Avez vous remarqué la propension des dépressifs à parler de la pire chose qu'ils endurent au moment présent quand ils sont entre eux, alors qu'effectivement ce genre de situation devrait nous pousser justement à tenter de se remettre en questions malgré notre lynchage social et à voir le positif.
Le pire dans une Unité Psychiatrique hospitalière ce n'est pas tant le nom, car je n'ai toujours pas saisi ce qu'il y avait d'hospitalier, mais la plus triviale des préoccupations c'est la bouffe.
Imaginez manger la nourriture plastifiée de l’hôpital public 3 repas par jour, 7 jours sur 7 et 30 jours dans le mois; Implacablement infâme. Nous parlons donc de malbouffe la majeure partie de nos discussions ou des horribles pratiques infirmières. Et si alors quelqu'un se trouvait libéré, en permission, et seulement à ce moment là une gêne subtile nous empêche de lui demander ce qu'elle a mangé, alors que l'on sait que tout le monde meurt d'envie de lui poser la question, le fait est que la probabilité pour qu'on jalouse la réponse pose une bienséance responsable. Nous demanderons alors tout pour se nourrir de nouveauté mais surtout pas ce que la personne a pu ingurgiter.
Une chose me frappe , pouvez vous m'expliquer pourquoi sur 22 pensionnaires il n'y ai que 5 hommes alors qu'à l'étage du dessous pour les alcooliques chroniques en rémission , la parité est respectée?
Qui plus est la majorité sont des femmes de plus de 45 ans, la ménopause ou le veuvage sont donc des causes aggravantes de dépression ou les femmes sont elles plus responsable face à une sévère remise en question et un effort de valorisation; elles veulent aller de l'avant , se soigner "aller mieux" d'avantage pour leur entourage que pour elles mêmes malheureusement.
Des fragilités qui rendent plus perméable à la vie...
vendredi 28 mars 2014
ne pas oublier
Mon père; "tout le monde en bave dans cette vie, tout le monde a ses problèmes il ne sert à rien de geindre et de se répandre et n'oublie pas d'être heureuse."
De quoi me plaindre c'est vrai de rien sinon un banal manque de tendresse, de gestes, d'amour durant toute mon enfance, le foutu glacier que ça pouvait vous forer dans le ventre et dans le cœur.
Aller voir un psy de "l'enculage de mouches" tout ce qu'il détestait.
Être heureuse, oui pour montrer l'exemple.
Même si la maladie grappille du terrain et que mes formulations sont hermétiques, les sensations que je décrivais parfois de flottement, d'absence, de se tenir tout au bord, tout au bord de la folie, de la promener dans les rues en la tenant en laisse comme d'autres leur chien dangereux, sans jamais savoir s'il ne va pas finir par vous sauter à la gueule et vous plantez ses crocs en plein visage.
Mon père disait; "n'oublie pas d'être heureuse" et la recommandation valait en toute occasion. c'était à la fois plus simple et plus compliqué: attraper le bonheur comme un gilet dans un placard. Trop impalpable, trop indéfinissable, en cela il ressemblait au sommeil qui ne venait pas si on y pensait.
Ne pas trahir l'enfant, cet ancêtre de notre construction, à qui l'on a fait tant de promesses. Alors comment ai-je pu oublier? Piège de soi, mieux vaut rester chenille que papillon pendant la tempête.
Alors devoir de bonheur, euphorie perpétuelle, pénitence invisible: Comme si la liberté de soi, promise par la modernité, devait se couronner du bonheur, lequel est le diadème qui coiffe le processus. Mais les jeunes gens vivraient la promesse d'un enchantement non comme une bonne nouvelle mais comme une dette à une divinité sans visage dont il ne finiraient pas de s'acquitter. Avec la moindre trace de mélancolie, le plus petit stigmate ou la plus commune des cicatrices, ils s'en voudraient de ne pas correspondre au barème établi, de déroger à la règle.
Problème du contentement et de l'accomplissement et de la destination de l'existence humaine. Tout les hommes s'entendent sur le fait qu'ils se réalisent en étant heureux mais sur la nature du Bon on ne s'entend plus, stupéfiant de la modernité le bonheur est il une illusion? ou un but inaccessible juste un désir ou un manque comblé.
Des nouvelles fringues , un carré de chocolat, un verre de bon vin avec du fromage, une sortie entre copines, un bain brûlant, se sont toutes ces petites choses qui me rendent heureuse malgré leur impermanence, leur teneur si superficielle.
Alors certes il ne faut surtout pas oublier de se faire plaisir mais n'oublions pas non plus que l'effort donne a lui seul une sensation de plénitude et la joie de vaincre car , quelque puissent être les résultats obtenus, il est en lui même la victoire qui contient toutes les autres. Alfred de Musset disait que l'homme est un apprenti, la douleur est son maître, et nul ne se connait tant qu'il n'a point souffert.
source Christine Orban, Pascal Bruckner
De quoi me plaindre c'est vrai de rien sinon un banal manque de tendresse, de gestes, d'amour durant toute mon enfance, le foutu glacier que ça pouvait vous forer dans le ventre et dans le cœur.
Aller voir un psy de "l'enculage de mouches" tout ce qu'il détestait.
Être heureuse, oui pour montrer l'exemple.
Même si la maladie grappille du terrain et que mes formulations sont hermétiques, les sensations que je décrivais parfois de flottement, d'absence, de se tenir tout au bord, tout au bord de la folie, de la promener dans les rues en la tenant en laisse comme d'autres leur chien dangereux, sans jamais savoir s'il ne va pas finir par vous sauter à la gueule et vous plantez ses crocs en plein visage.
Mon père disait; "n'oublie pas d'être heureuse" et la recommandation valait en toute occasion. c'était à la fois plus simple et plus compliqué: attraper le bonheur comme un gilet dans un placard. Trop impalpable, trop indéfinissable, en cela il ressemblait au sommeil qui ne venait pas si on y pensait.
Ne pas trahir l'enfant, cet ancêtre de notre construction, à qui l'on a fait tant de promesses. Alors comment ai-je pu oublier? Piège de soi, mieux vaut rester chenille que papillon pendant la tempête.
Alors devoir de bonheur, euphorie perpétuelle, pénitence invisible: Comme si la liberté de soi, promise par la modernité, devait se couronner du bonheur, lequel est le diadème qui coiffe le processus. Mais les jeunes gens vivraient la promesse d'un enchantement non comme une bonne nouvelle mais comme une dette à une divinité sans visage dont il ne finiraient pas de s'acquitter. Avec la moindre trace de mélancolie, le plus petit stigmate ou la plus commune des cicatrices, ils s'en voudraient de ne pas correspondre au barème établi, de déroger à la règle.
Problème du contentement et de l'accomplissement et de la destination de l'existence humaine. Tout les hommes s'entendent sur le fait qu'ils se réalisent en étant heureux mais sur la nature du Bon on ne s'entend plus, stupéfiant de la modernité le bonheur est il une illusion? ou un but inaccessible juste un désir ou un manque comblé.
Des nouvelles fringues , un carré de chocolat, un verre de bon vin avec du fromage, une sortie entre copines, un bain brûlant, se sont toutes ces petites choses qui me rendent heureuse malgré leur impermanence, leur teneur si superficielle.
Alors certes il ne faut surtout pas oublier de se faire plaisir mais n'oublions pas non plus que l'effort donne a lui seul une sensation de plénitude et la joie de vaincre car , quelque puissent être les résultats obtenus, il est en lui même la victoire qui contient toutes les autres. Alfred de Musset disait que l'homme est un apprenti, la douleur est son maître, et nul ne se connait tant qu'il n'a point souffert.
source Christine Orban, Pascal Bruckner
vendredi 21 mars 2014
social bridge
Socialement je suis absente quand profondément malheureuse et autodestructrice je suis ivre et déprimée. Et si mon mari me supporte mal fantasque et trop dynamique, mes amis eux préfèrent clairement mon coté gai, volubile, tendue, vibrante, solaire, gonflée à bloc, seulement les yeux fiévreux souriante mais chancelante, cramée usée jusqu'à l'os, sèche et tranchante je suis prête à prendre feu à la moindre étincelle et à la moindre fissure tout s'écroule.
Non, il y a bien longtemps que je n'ai pas été comme ça. cela peut vous paraître étrange mais cela me manque, mon coté cent mille volt est loin maintenant que je suis stabilisée.
En général j'aime les gens, je suis curieuse et j'aime un plus grand nombre sans a priori. On me dit sociale, avenante. Pourtant depuis 5 ans je sens cette faculté diminuer avec le temps, la maladie joue certainement un rôle dans ce déclin mais même lorsque je suis avec des proches je n'ai plus rien à dire.
Tout simplement parce que je ne partage plus grand chose avec ceux de ma génération; un gouffre se creuse inexorablement et oui comme elles j'ai trente ans passé mais je ne parlerai pas de mon travail inexistant, des travaux dans ma maison que je n'ai pas acheté ou mieux de l'éducation des enfants que je n'aurai sans doute jamais. Nous n'allons tout de même pas parler politique sujet toujours hasardeux voir dangereux.
Donc je me tais. Et l'on me dit éteinte. Bizarrement je suis beaucoup plus à l'aise avec le sexe opposé peut être parce que je ne peux pas m’empêcher d'être dans la séduction. Je ne le nierai jamais j'aime les hommes et leur trouve toujours un petit quelque chose d’irrésistible.
Pour clore ce questionnement je devrais peut être retrouver le premier, celui par qui tout a commencé, un souvenir vague et tendre, deux bambins qui découvraient l'air farouche et maladroits l'onctuosité des premiers baisers, cette petite personne rousse dont je me rappelle que le parfum et le prénom italien.
Et les réseaux sociaux? Je pense vraiment que les nouveaux mœurs et avatars de notre société, le vecteur immédiat et virtuel et la vie en connexion nous conduit vers une réinvention de l'homme. Le comportement, la façon de penser tout va s'en sortir bouleversé car ce qui n'était que fantasme est réalité, des bonds dans le passé de quinze années en trois clic et tout un univers de souvenirs chamboulés. Réfléchissez, toutes ces personnes proches ou pas que vous avez côtoyé, amies ou ennemies, qu'il était bon de pouvoir se dire que l'on ne l'ai reverrait jamais, non sans regret parfois mais c'était la vie, ça tournait, la machine arrière était impossible. Désormais aucune excuse, vous n'avez pas pris le temps d'être franche, vous auriez pu lui dire tant de chose, vous n'avez pas tout vécu avec cette personne, ce n'était pas le moment de vous quitter...Copains de maternelle ou collègues de boulots ils n'attendent que d'être péché et vous ne passerez pas entre les mailles du filet.
Et tout ces rapports, toutes ces relations passent à travers de notre nature, notre personnalité joue le prisme et les teintes de cette boite de pandore sont alors divergentes selon notre impatience, goût du risque, notre honnêteté, et toutes les faiblesses de notre âme.
Non, il y a bien longtemps que je n'ai pas été comme ça. cela peut vous paraître étrange mais cela me manque, mon coté cent mille volt est loin maintenant que je suis stabilisée.
En général j'aime les gens, je suis curieuse et j'aime un plus grand nombre sans a priori. On me dit sociale, avenante. Pourtant depuis 5 ans je sens cette faculté diminuer avec le temps, la maladie joue certainement un rôle dans ce déclin mais même lorsque je suis avec des proches je n'ai plus rien à dire.
Tout simplement parce que je ne partage plus grand chose avec ceux de ma génération; un gouffre se creuse inexorablement et oui comme elles j'ai trente ans passé mais je ne parlerai pas de mon travail inexistant, des travaux dans ma maison que je n'ai pas acheté ou mieux de l'éducation des enfants que je n'aurai sans doute jamais. Nous n'allons tout de même pas parler politique sujet toujours hasardeux voir dangereux.
Donc je me tais. Et l'on me dit éteinte. Bizarrement je suis beaucoup plus à l'aise avec le sexe opposé peut être parce que je ne peux pas m’empêcher d'être dans la séduction. Je ne le nierai jamais j'aime les hommes et leur trouve toujours un petit quelque chose d’irrésistible.
Pour clore ce questionnement je devrais peut être retrouver le premier, celui par qui tout a commencé, un souvenir vague et tendre, deux bambins qui découvraient l'air farouche et maladroits l'onctuosité des premiers baisers, cette petite personne rousse dont je me rappelle que le parfum et le prénom italien.
Et les réseaux sociaux? Je pense vraiment que les nouveaux mœurs et avatars de notre société, le vecteur immédiat et virtuel et la vie en connexion nous conduit vers une réinvention de l'homme. Le comportement, la façon de penser tout va s'en sortir bouleversé car ce qui n'était que fantasme est réalité, des bonds dans le passé de quinze années en trois clic et tout un univers de souvenirs chamboulés. Réfléchissez, toutes ces personnes proches ou pas que vous avez côtoyé, amies ou ennemies, qu'il était bon de pouvoir se dire que l'on ne l'ai reverrait jamais, non sans regret parfois mais c'était la vie, ça tournait, la machine arrière était impossible. Désormais aucune excuse, vous n'avez pas pris le temps d'être franche, vous auriez pu lui dire tant de chose, vous n'avez pas tout vécu avec cette personne, ce n'était pas le moment de vous quitter...Copains de maternelle ou collègues de boulots ils n'attendent que d'être péché et vous ne passerez pas entre les mailles du filet.
Et tout ces rapports, toutes ces relations passent à travers de notre nature, notre personnalité joue le prisme et les teintes de cette boite de pandore sont alors divergentes selon notre impatience, goût du risque, notre honnêteté, et toutes les faiblesses de notre âme.
mercredi 19 mars 2014
sous emploi
Perdre sa vie à la gagner, je fais mon choix, libre de ne pas travailler ou de travailler pour ma liberté. je préfère l'impermanence à l'opulence, ils préfèrent l'éloquence, le paraître, l'apparence , je les ferais taire tous ces pauvres aux bonheurs monétaires.
Au fond c'est le contraire c'est surement moi qui ai perdu pied, moi qui ne suis plus dans le réel, la "vraie vie" comme ils disent.
Quand je travaille je suis plongée dans un rêve atroce où l'on est le seul à se débattre dans un monde absurde où personne ne comprend les mots que l'on prononce.
"Si j'ai appris quelque chose du monde de l'entreprise, et du travail en général, c'est qu'on y tolère mal les faibles, que toute faille doit y être camouflée, toute fragilité niée (...) Une part non négligeable de nous même doit être laissé au vestiaire. A chacune de mes tentatives, cette incapacité se vérifiait. On voit en moi tellement de complaisance d'adolescence mal dégrossie."
Je rêve d'une vie impossible et douce, une vie de livres ou de peintures mais j'ai la sensation de sortir sans protection sous une pluie de lames , une déluge de larmes sans arche et sans bouée.
"On a toujours le choix (...) tu pourrais très bien t'abstenir d'apporter ton eau au grand moulin du libéralisme, de la religion du profit et de la rentabilité, des délocalisations de la production à bas cout."
Ma personnalité, mon tempérament, n'est pas compatible avec le monde du travail d'aujourd'hui; autant vouloir faire rentrer une sphère dans un trou carré. En y mettant de la force on peut sans doute y parvenir mais voyez l'état de la sphère plus vraiment ronde à la sortie et c'est bien là le problème.
J'ai travaillé dans toute sorte d'entreprises, grosses, petites, et partout les mêmes soucis; mauvais rapport avec les collègues, problème avec la hiérarchie, panique face à la tache à exécuter. L'insomnie et les vomissement sont alors fréquents, mes capacités de jugement sont altérées, je n'ai plus aucune objectivité. Je vie une embauche comme un cyclone qui viendrait m'arracher à mon quotidien pour venir me heurter avec toutes sortes de débris contondants et coupants , les blessures sont alors profondes et sales, elles s'infectent.
J'ai conscience qu'une mauvaise expérience professionnelle peut me conduire à l’hôpital, seulement voilà il n'y a que moi qui suis au courant.
Les autres ne jouent que leur rôle d'étau social qui me presse jusqu'à ce que cette pression et le manque d'argent me fasse céder et que je retourne à l’échafaud.
Pression sociale et manque d'argent m’étouffe et m’accable.
La culpabilité est grande mais j'ai décidé d'admettre et de tolérer le fait que je ne sais pas si je suis prête à y retourner de nouveau. De plus le marché est tellement tendu de nos jours qu'il faut redoubler d'efforts pour trouver le moindre poste. Je deviens inapte à ces contentions, j'ai perdu toute motivation. J'abandonne l'idée d'une carrière honorable et méritante et concentre mon énergie restreinte à lire , peindre me soigner, me traiter, et me panser. Pour les autres de l'oisiveté, pour moi une survie.
Au fond c'est le contraire c'est surement moi qui ai perdu pied, moi qui ne suis plus dans le réel, la "vraie vie" comme ils disent.
Quand je travaille je suis plongée dans un rêve atroce où l'on est le seul à se débattre dans un monde absurde où personne ne comprend les mots que l'on prononce.
"Si j'ai appris quelque chose du monde de l'entreprise, et du travail en général, c'est qu'on y tolère mal les faibles, que toute faille doit y être camouflée, toute fragilité niée (...) Une part non négligeable de nous même doit être laissé au vestiaire. A chacune de mes tentatives, cette incapacité se vérifiait. On voit en moi tellement de complaisance d'adolescence mal dégrossie."
Je rêve d'une vie impossible et douce, une vie de livres ou de peintures mais j'ai la sensation de sortir sans protection sous une pluie de lames , une déluge de larmes sans arche et sans bouée.
"On a toujours le choix (...) tu pourrais très bien t'abstenir d'apporter ton eau au grand moulin du libéralisme, de la religion du profit et de la rentabilité, des délocalisations de la production à bas cout."
Ma personnalité, mon tempérament, n'est pas compatible avec le monde du travail d'aujourd'hui; autant vouloir faire rentrer une sphère dans un trou carré. En y mettant de la force on peut sans doute y parvenir mais voyez l'état de la sphère plus vraiment ronde à la sortie et c'est bien là le problème.
J'ai travaillé dans toute sorte d'entreprises, grosses, petites, et partout les mêmes soucis; mauvais rapport avec les collègues, problème avec la hiérarchie, panique face à la tache à exécuter. L'insomnie et les vomissement sont alors fréquents, mes capacités de jugement sont altérées, je n'ai plus aucune objectivité. Je vie une embauche comme un cyclone qui viendrait m'arracher à mon quotidien pour venir me heurter avec toutes sortes de débris contondants et coupants , les blessures sont alors profondes et sales, elles s'infectent.
J'ai conscience qu'une mauvaise expérience professionnelle peut me conduire à l’hôpital, seulement voilà il n'y a que moi qui suis au courant.
Les autres ne jouent que leur rôle d'étau social qui me presse jusqu'à ce que cette pression et le manque d'argent me fasse céder et que je retourne à l’échafaud.
Pression sociale et manque d'argent m’étouffe et m’accable.
La culpabilité est grande mais j'ai décidé d'admettre et de tolérer le fait que je ne sais pas si je suis prête à y retourner de nouveau. De plus le marché est tellement tendu de nos jours qu'il faut redoubler d'efforts pour trouver le moindre poste. Je deviens inapte à ces contentions, j'ai perdu toute motivation. J'abandonne l'idée d'une carrière honorable et méritante et concentre mon énergie restreinte à lire , peindre me soigner, me traiter, et me panser. Pour les autres de l'oisiveté, pour moi une survie.
vendredi 14 mars 2014
esprit décousu
Il y a un an jour pour jour il neigeait sur la France et j'embarquais à Roicy pour Point à Pitre Gwada. Je me souviens de mon humeur pop hard rock du moment rempli d’allégresse mais anxieuse , enthousiaste et angoissée. Voler vers des Îles tropicales paradisiaques mais voler aussi vers l'inconnu. Avec mon cœur nous avons passé 17 jours de pur bonheur.
Et me voilà un an après en tee shirt sous un soleil de plomb à capter un maximum de vitamine D , recharger les batteries suite à cet hiver humide et toujours bien long. Ne pas être nostalgique ; émotion bâtarde, ne pas trop regarder en arrière sauf pour les bons souvenirs. La Guadeloupe ce dernier voyage , la parenthèse inattendue dans mon quotidien de honte et de souffrance psychique.
Si mon monde est composé de souffrance c'est également parce qu'il est essentiellement libre; pas de limite ni de contrainte. La souffrance est la conséquence nécessaire du libre jeu des parties du système.
Quand je suis instable l'alcool est difficile à éviter. Enfin de compte l'amertume et l'aigreur peuvent être au bout du chemin vite suivies par l’apathie et la stérilité créatrice complète. Je juge en tout impartialité, je ne m'épargne pas mais je n'épargne personne.
Je n'ai pas toujours été libre; Parlons alors de l'internement, ou des Infantilisés.
Ils errent comme des fauves en cage le regard vide, l'âme blafarde. Ils ne savent pas où ils vont mais ils y vont inlassablement. L’atmosphère est aseptisée mais le parfum désinfectant rend toutes choses et agrégats sales et impropres.
Aucun ne se ressemble mais ils sont rassemblés.
Lieu commun de non sens de soi où tout doit être sous contrôle alors que le vide du quotidien creuse un peu plus chaque jour, un Arlequin de liberté qui nous nargue en trinquant avec la faucheuse.
Les molécules s'entrechoquent et jouent leurs rôles, chacune à leur tour elles nous imbibent nous inhibent. Sans elles le fracas se fait entendre, attention où tu mets les pieds jeune sobre de nouveau.
Chaque mouvement de paupières est un effort et pourtant tu cilles à tout va tu sourcilles même. Tu peux jouir mais ici rien est jouissance , tout est las, repos comme les derniers souffles des combattants.
Repos maître mot faudrait il encore pouvoir avoir un déversoir une cuvette pour vidanger nos têtes lourdes. Pas de surprise, pas de joies. Protocole strict, mais tu dois être le roi, le fou du roi.
Et après , comme le voyage: "c'est plus pareil, de quelle manière, je crains de ne pas savoir comment..."
Et me voilà un an après en tee shirt sous un soleil de plomb à capter un maximum de vitamine D , recharger les batteries suite à cet hiver humide et toujours bien long. Ne pas être nostalgique ; émotion bâtarde, ne pas trop regarder en arrière sauf pour les bons souvenirs. La Guadeloupe ce dernier voyage , la parenthèse inattendue dans mon quotidien de honte et de souffrance psychique.
Si mon monde est composé de souffrance c'est également parce qu'il est essentiellement libre; pas de limite ni de contrainte. La souffrance est la conséquence nécessaire du libre jeu des parties du système.
Quand je suis instable l'alcool est difficile à éviter. Enfin de compte l'amertume et l'aigreur peuvent être au bout du chemin vite suivies par l’apathie et la stérilité créatrice complète. Je juge en tout impartialité, je ne m'épargne pas mais je n'épargne personne.
Je n'ai pas toujours été libre; Parlons alors de l'internement, ou des Infantilisés.
Ils errent comme des fauves en cage le regard vide, l'âme blafarde. Ils ne savent pas où ils vont mais ils y vont inlassablement. L’atmosphère est aseptisée mais le parfum désinfectant rend toutes choses et agrégats sales et impropres.
Aucun ne se ressemble mais ils sont rassemblés.
Lieu commun de non sens de soi où tout doit être sous contrôle alors que le vide du quotidien creuse un peu plus chaque jour, un Arlequin de liberté qui nous nargue en trinquant avec la faucheuse.
Les molécules s'entrechoquent et jouent leurs rôles, chacune à leur tour elles nous imbibent nous inhibent. Sans elles le fracas se fait entendre, attention où tu mets les pieds jeune sobre de nouveau.
Chaque mouvement de paupières est un effort et pourtant tu cilles à tout va tu sourcilles même. Tu peux jouir mais ici rien est jouissance , tout est las, repos comme les derniers souffles des combattants.
Repos maître mot faudrait il encore pouvoir avoir un déversoir une cuvette pour vidanger nos têtes lourdes. Pas de surprise, pas de joies. Protocole strict, mais tu dois être le roi, le fou du roi.
Et après , comme le voyage: "c'est plus pareil, de quelle manière, je crains de ne pas savoir comment..."
vendredi 7 mars 2014
Affirmation
L'affirmation de soi est un principe nécessaire pour mieux vivre avec les autres. c'est une étape importante dans l'introduction de sa personnalité en société.
dans notre société elle est souvent négligée ou confondue avec une forme d’égoïsme, grave erreur.
Personnellement je suis passive agressive comme un très grand nombre; je commence par ne pas exprimer mes besoins jusqu'au jour où j'explose.
L'affirmation de soi c'est le respect de vos droit et de vos désirs et le respect des droits et des désirs de l'autre, la règle essentielle est d'assurer son bien être sans nuire à autrui.
Mais pour désirer quelque chose il faut avoir connu une expérience antérieur de plaisir liée à cette chose , moins on ose en faire moins le désir se fait ressentir.
Les conséquences du manque d'affirmation de soi peuvent être désastreuses . Des personnes peuvent se laisser entraîner dans des relations affectives qu'elles ne souhaitaient pas, simplement parce qu'elles n'osent pas exprimer leur refus.
Le changement et l'amélioration dans l'affirmation de soi n'est pas une mince affaire, l'entourage peut être surpris d'une telle évolution si vous vous mettez soudain à refuser ce que vous avez toujours accepté ou si vous commencez du jour au lendemain à prendre des initiatives spectaculaires alors que vous aviez plutôt tendance à raser les murs.
Et pour commencer votre changement personnel vous devez aussi agir sur vos pensées négatives et bien veiller à ne pas les laisser vous envahir c'est un préalable indispensable pour pouvoir agir.
Par exemple si vous ne prenez pas la parole dans une soirée car vous pensez que vous n'avez rien d'important à dire, vous corroborez d'avance votre jugement: je n'ai pas été intéressant dans cette soirée.
Vaut il mieux ne rien faire plutôt que d'échouer? la réussite absolue est utopique de même que l’échec absolu est plutôt rare. C'est ce qu'on appelle le raisonnement dichotomique (tout ou rien) mais tout n'est pas tout noir ou tout blanc.
La respiration abdominale est un bon remède contre l'anxiété avant d'agir, elle doit être très lente et superficielle afin de limiter les échanges d'air.
Osez demander les choses même si vous ne savez plus ce que vous voulez, c'est en demandant qu'on arrive à mieux cerner ses désirs.
Donnez vous aussi le droit de dire NON s'en se sentir obligé de se justifier.
Inutile de vous avouer que je n'applique pas encore à la lettre tous ces beaux principes c'est plus compliqué qu'il n'y parait.
Tout se joue au niveau du rapport émotionnel avec son interlocuteur, autant en couple j'ai appris à m'affirmer plus ou moins; autant j'en suis incapable devant des figures hiérarchiques comme mon père ou des bon amis que j'estime particulièrement...
Sous les bons conseils du Doc Fanget , affirmons nous!
dans notre société elle est souvent négligée ou confondue avec une forme d’égoïsme, grave erreur.
Personnellement je suis passive agressive comme un très grand nombre; je commence par ne pas exprimer mes besoins jusqu'au jour où j'explose.
L'affirmation de soi c'est le respect de vos droit et de vos désirs et le respect des droits et des désirs de l'autre, la règle essentielle est d'assurer son bien être sans nuire à autrui.
Mais pour désirer quelque chose il faut avoir connu une expérience antérieur de plaisir liée à cette chose , moins on ose en faire moins le désir se fait ressentir.
Les conséquences du manque d'affirmation de soi peuvent être désastreuses . Des personnes peuvent se laisser entraîner dans des relations affectives qu'elles ne souhaitaient pas, simplement parce qu'elles n'osent pas exprimer leur refus.
Le changement et l'amélioration dans l'affirmation de soi n'est pas une mince affaire, l'entourage peut être surpris d'une telle évolution si vous vous mettez soudain à refuser ce que vous avez toujours accepté ou si vous commencez du jour au lendemain à prendre des initiatives spectaculaires alors que vous aviez plutôt tendance à raser les murs.
Et pour commencer votre changement personnel vous devez aussi agir sur vos pensées négatives et bien veiller à ne pas les laisser vous envahir c'est un préalable indispensable pour pouvoir agir.
Par exemple si vous ne prenez pas la parole dans une soirée car vous pensez que vous n'avez rien d'important à dire, vous corroborez d'avance votre jugement: je n'ai pas été intéressant dans cette soirée.
Vaut il mieux ne rien faire plutôt que d'échouer? la réussite absolue est utopique de même que l’échec absolu est plutôt rare. C'est ce qu'on appelle le raisonnement dichotomique (tout ou rien) mais tout n'est pas tout noir ou tout blanc.
La respiration abdominale est un bon remède contre l'anxiété avant d'agir, elle doit être très lente et superficielle afin de limiter les échanges d'air.
Osez demander les choses même si vous ne savez plus ce que vous voulez, c'est en demandant qu'on arrive à mieux cerner ses désirs.
Donnez vous aussi le droit de dire NON s'en se sentir obligé de se justifier.
Inutile de vous avouer que je n'applique pas encore à la lettre tous ces beaux principes c'est plus compliqué qu'il n'y parait.
Tout se joue au niveau du rapport émotionnel avec son interlocuteur, autant en couple j'ai appris à m'affirmer plus ou moins; autant j'en suis incapable devant des figures hiérarchiques comme mon père ou des bon amis que j'estime particulièrement...
Sous les bons conseils du Doc Fanget , affirmons nous!
mercredi 5 mars 2014
winter sunshine
Quelle joie ce matin de voir le soleil briller, il était temps.
Dommage de constater que la lumière de cet astre magistral n'interféra pas sur mon humeur du jour...
Laissons nous conter ce que ce printemps 2014 va nous apporter ; une situation économique désastreuse , une géopolitique fragile et un sursaut démocratique dans certains pays qui comme les bourgeons prématurés de nos jardins vont souffrir des dernières gelées.
Donc après mon petit déjeuner habituel composé de lamotrigine et d'aripiprazol j'ai décidé de l’améliorer d'une touche d'alprazolam.
Évidemment inutile de signaler que je ne le choisi pas je le subi. Pourtant certain vous dirons que c'est une question de volonté , et oui, comme veuille le Boghawan (bouddha) precher la doctrine ; "le mental est l'avant coureur des conditions , il en est le chef, et les conditions sont façonnées par le mental".
Paroles pleines de sagesse certes mais comment procéder quand on ne peut pas faire confiance en son mental...
Et bien sur les spécialistes (oui je définirai le corps médical sous le terme de spécialistes) vous rabâcheront que l'on fait de son mieux avec ce que l'on a et que le traitement est indispensable pour restaurer la confiance.
Si j'éprouve aujourd'hui le besoin de vous en parler c'est que par conséquent je n'en suis pas complétement convaincue.
Et oui l'observance du traitement permettrait de se stabiliser et d'avancer, mais merci de préciser à son rythme !
Vous l'aurez surement deviné je suis bipolaire de type 2 mixte....
Je ne me défini pas que par mes troubles heureusement mais ce blog me permettra d'expliciter les effets des différentes molécules et la difficulté inhérente à ce genre de maladie .
Les troubles bipo sont des affections difficiles à vivre inutile de le rappeler j’espère, mais elles le sont certes pour les patients eux mêmes mais également pour leur entourage.
On parlera d'alliance thérapeutique qui repose sur la confiance et l'échange avec le corps médical.
La stabilisation permet donc de maintenir son cercle affectif ( amis , amour) mais aussi de se maintenir socialement et professionnellement , et pas de stabilisation sans alliance thérapeutique et traitement...
Mais attention il n'est plus question de croire aux remèdes magiques.
Résumons ma situation;
Je suis une jeune femme , 14 ans que je suis sous benzodiazépines, anti-psychotiques, anxiolitiques , thymoregulateurs (anti convulsivant)et autres serotonines et sedatifs.
Je n'ai pas de vie professionnelle, donc une situation financière plus que compliquée.
Cependant ajoutons quelques touches de rose à mon tableau, je suis mariée
heureusement sinon je vous avoue que ce serait surement intenable.
Je n'ai pas d'enfant et je n'en aurait sans doute jamais ( à moins qu'on accepte qu'une personne atteinte de trouble bipo stabilisée adopte mais ça c'est une toute autre histoire) .
Mais après tout qu'est ce que ça peut bien pouvoir dire être stabilisé?
Car personne n'a une vie "normale" et tout le monde a un petit pète au casque non? A la trentaine chacun évolue à son rythme et si difficile de ne pas vouloir comparer sa situation avec celle de ses amis ils nous arrive alors de se prendre quelques claques et de devoir se mettre des coups de pied au cul, quelle violence!
Par conséquent aujourd'hui je dois avancer avec ma marmite en étant objective sur les différents freins liés a ma maladie, et oui nausées , diarhée, tremblements et claquement de dents peuvent être mon lot quotidien mais au moins le traitement m'éloigne des ruminations défaitistes, du disque rayé d'injures dans ma tête et des prostrations stériles.
Aujourd'hui il fait beau alors forçons nous à prendre la chaleur du soleil!
En conclusion je citerai le DalaÏ Lama :
"Dés lors que vous commettez une action, les conditions de base d'une réaction s'intensifient jusqu'à ce que ses effets s'accomplissent . Si par contre vous n'en commettez aucune, vous ne serez jamais confronté à ses conséquences. Une action, quand bien même elle à été accomplie dans une vie antérieure , ne perd jamais son influence par le seul écoulement de temps."
Dommage de constater que la lumière de cet astre magistral n'interféra pas sur mon humeur du jour...
Laissons nous conter ce que ce printemps 2014 va nous apporter ; une situation économique désastreuse , une géopolitique fragile et un sursaut démocratique dans certains pays qui comme les bourgeons prématurés de nos jardins vont souffrir des dernières gelées.
Donc après mon petit déjeuner habituel composé de lamotrigine et d'aripiprazol j'ai décidé de l’améliorer d'une touche d'alprazolam.
Évidemment inutile de signaler que je ne le choisi pas je le subi. Pourtant certain vous dirons que c'est une question de volonté , et oui, comme veuille le Boghawan (bouddha) precher la doctrine ; "le mental est l'avant coureur des conditions , il en est le chef, et les conditions sont façonnées par le mental".
Paroles pleines de sagesse certes mais comment procéder quand on ne peut pas faire confiance en son mental...
Et bien sur les spécialistes (oui je définirai le corps médical sous le terme de spécialistes) vous rabâcheront que l'on fait de son mieux avec ce que l'on a et que le traitement est indispensable pour restaurer la confiance.
Si j'éprouve aujourd'hui le besoin de vous en parler c'est que par conséquent je n'en suis pas complétement convaincue.
Et oui l'observance du traitement permettrait de se stabiliser et d'avancer, mais merci de préciser à son rythme !
Vous l'aurez surement deviné je suis bipolaire de type 2 mixte....
Je ne me défini pas que par mes troubles heureusement mais ce blog me permettra d'expliciter les effets des différentes molécules et la difficulté inhérente à ce genre de maladie .
Les troubles bipo sont des affections difficiles à vivre inutile de le rappeler j’espère, mais elles le sont certes pour les patients eux mêmes mais également pour leur entourage.
On parlera d'alliance thérapeutique qui repose sur la confiance et l'échange avec le corps médical.
La stabilisation permet donc de maintenir son cercle affectif ( amis , amour) mais aussi de se maintenir socialement et professionnellement , et pas de stabilisation sans alliance thérapeutique et traitement...
Mais attention il n'est plus question de croire aux remèdes magiques.
Résumons ma situation;
Je suis une jeune femme , 14 ans que je suis sous benzodiazépines, anti-psychotiques, anxiolitiques , thymoregulateurs (anti convulsivant)et autres serotonines et sedatifs.
Je n'ai pas de vie professionnelle, donc une situation financière plus que compliquée.
Cependant ajoutons quelques touches de rose à mon tableau, je suis mariée
heureusement sinon je vous avoue que ce serait surement intenable.
Je n'ai pas d'enfant et je n'en aurait sans doute jamais ( à moins qu'on accepte qu'une personne atteinte de trouble bipo stabilisée adopte mais ça c'est une toute autre histoire) .
Mais après tout qu'est ce que ça peut bien pouvoir dire être stabilisé?
Car personne n'a une vie "normale" et tout le monde a un petit pète au casque non? A la trentaine chacun évolue à son rythme et si difficile de ne pas vouloir comparer sa situation avec celle de ses amis ils nous arrive alors de se prendre quelques claques et de devoir se mettre des coups de pied au cul, quelle violence!
Par conséquent aujourd'hui je dois avancer avec ma marmite en étant objective sur les différents freins liés a ma maladie, et oui nausées , diarhée, tremblements et claquement de dents peuvent être mon lot quotidien mais au moins le traitement m'éloigne des ruminations défaitistes, du disque rayé d'injures dans ma tête et des prostrations stériles.
Aujourd'hui il fait beau alors forçons nous à prendre la chaleur du soleil!
En conclusion je citerai le DalaÏ Lama :
"Dés lors que vous commettez une action, les conditions de base d'une réaction s'intensifient jusqu'à ce que ses effets s'accomplissent . Si par contre vous n'en commettez aucune, vous ne serez jamais confronté à ses conséquences. Une action, quand bien même elle à été accomplie dans une vie antérieure , ne perd jamais son influence par le seul écoulement de temps."
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