au charbon

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vendredi 14 mars 2014

esprit décousu

   Il y a un an jour pour jour il neigeait sur la France et j'embarquais à Roicy pour Point à Pitre Gwada. Je me souviens de mon humeur pop hard rock du moment rempli d’allégresse mais anxieuse , enthousiaste et angoissée. Voler vers des Îles tropicales paradisiaques mais voler aussi vers l'inconnu. Avec mon cœur nous avons passé 17 jours de pur bonheur. 
   Et me voilà un an après en tee shirt sous un soleil de plomb à capter un maximum de vitamine D , recharger les batteries suite à cet hiver humide et toujours bien long. Ne pas être nostalgique ; émotion bâtarde, ne pas trop regarder en arrière sauf pour les bons souvenirs. La Guadeloupe ce dernier voyage , la parenthèse inattendue dans mon quotidien de honte et de souffrance psychique.
   Si mon monde est composé de souffrance c'est également parce qu'il est essentiellement libre; pas de limite ni de contrainte. La souffrance est la conséquence nécessaire du libre jeu des parties du système. 
   Quand je suis instable l'alcool est difficile à éviter. Enfin de compte l'amertume et l'aigreur peuvent être au bout du chemin vite suivies par l’apathie et la stérilité créatrice complète. Je juge en tout impartialité, je ne m'épargne pas mais je n'épargne personne. 
   
   Je n'ai pas toujours été libre; Parlons alors de l'internement, ou des Infantilisés.
Ils errent comme des fauves en cage le regard vide, l'âme blafarde. Ils ne savent pas où ils vont mais ils y vont inlassablement. L’atmosphère est aseptisée mais le parfum désinfectant rend toutes choses et agrégats sales et impropres.
Aucun ne se ressemble mais ils sont rassemblés.
   Lieu commun de non sens de soi où tout doit être sous contrôle alors que le vide du quotidien creuse un peu plus chaque jour, un Arlequin de liberté qui nous nargue en trinquant avec la faucheuse.
   Les molécules s'entrechoquent et jouent leurs rôles, chacune à leur tour elles nous imbibent nous inhibent. Sans elles le fracas se fait entendre, attention où tu mets les pieds jeune sobre de nouveau.
Chaque mouvement de paupières est un effort et pourtant tu cilles à tout va tu sourcilles même. Tu peux jouir mais ici rien est jouissance , tout est las, repos comme les derniers souffles des combattants.
   Repos maître mot faudrait il encore pouvoir avoir un déversoir une cuvette pour vidanger nos têtes lourdes. Pas de surprise, pas de joies. Protocole strict, mais tu dois être le roi, le fou du roi. 
   Et après , comme le voyage: "c'est plus pareil, de quelle manière, je crains de ne pas savoir comment..."


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