Quelle joie ce matin de voir le soleil briller, il était temps.
Dommage de constater que la lumière de cet astre magistral n'interféra pas sur mon humeur du jour...
Laissons nous conter ce que ce printemps 2014 va nous apporter ; une situation économique désastreuse , une géopolitique fragile et un sursaut démocratique dans certains pays qui comme les bourgeons prématurés de nos jardins vont souffrir des dernières gelées.
Donc après mon petit déjeuner habituel composé de lamotrigine et d'aripiprazol j'ai décidé de l’améliorer d'une touche d'alprazolam.
Évidemment inutile de signaler que je ne le choisi pas je le subi. Pourtant certain vous dirons que c'est une question de volonté , et oui, comme veuille le Boghawan (bouddha) precher la doctrine ; "le mental est l'avant coureur des conditions , il en est le chef, et les conditions sont façonnées par le mental".
Paroles pleines de sagesse certes mais comment procéder quand on ne peut pas faire confiance en son mental...
Et bien sur les spécialistes (oui je définirai le corps médical sous le terme de spécialistes) vous rabâcheront que l'on fait de son mieux avec ce que l'on a et que le traitement est indispensable pour restaurer la confiance.
Si j'éprouve aujourd'hui le besoin de vous en parler c'est que par conséquent je n'en suis pas complétement convaincue.
Et oui l'observance du traitement permettrait de se stabiliser et d'avancer, mais merci de préciser à son rythme !
Vous l'aurez surement deviné je suis bipolaire de type 2 mixte....
Je ne me défini pas que par mes troubles heureusement mais ce blog me permettra d'expliciter les effets des différentes molécules et la difficulté inhérente à ce genre de maladie .
Les troubles bipo sont des affections difficiles à vivre inutile de le rappeler j’espère, mais elles le sont certes pour les patients eux mêmes mais également pour leur entourage.
On parlera d'alliance thérapeutique qui repose sur la confiance et l'échange avec le corps médical.
La stabilisation permet donc de maintenir son cercle affectif ( amis , amour) mais aussi de se maintenir socialement et professionnellement , et pas de stabilisation sans alliance thérapeutique et traitement...
Mais attention il n'est plus question de croire aux remèdes magiques.
Résumons ma situation;
Je suis une jeune femme , 14 ans que je suis sous benzodiazépines, anti-psychotiques, anxiolitiques , thymoregulateurs (anti convulsivant)et autres serotonines et sedatifs.
Je n'ai pas de vie professionnelle, donc une situation financière plus que compliquée.
Cependant ajoutons quelques touches de rose à mon tableau, je suis mariée
heureusement sinon je vous avoue que ce serait surement intenable.
Je n'ai pas d'enfant et je n'en aurait sans doute jamais ( à moins qu'on accepte qu'une personne atteinte de trouble bipo stabilisée adopte mais ça c'est une toute autre histoire) .
Mais après tout qu'est ce que ça peut bien pouvoir dire être stabilisé?
Car personne n'a une vie "normale" et tout le monde a un petit pète au casque non? A la trentaine chacun évolue à son rythme et si difficile de ne pas vouloir comparer sa situation avec celle de ses amis ils nous arrive alors de se prendre quelques claques et de devoir se mettre des coups de pied au cul, quelle violence!
Par conséquent aujourd'hui je dois avancer avec ma marmite en étant objective sur les différents freins liés a ma maladie, et oui nausées , diarhée, tremblements et claquement de dents peuvent être mon lot quotidien mais au moins le traitement m'éloigne des ruminations défaitistes, du disque rayé d'injures dans ma tête et des prostrations stériles.
Aujourd'hui il fait beau alors forçons nous à prendre la chaleur du soleil!
En conclusion je citerai le DalaÏ Lama :
"Dés lors que vous commettez une action, les conditions de base d'une réaction s'intensifient jusqu'à ce que ses effets s'accomplissent . Si par contre vous n'en commettez aucune, vous ne serez jamais confronté à ses conséquences. Une action, quand bien même elle à été accomplie dans une vie antérieure , ne perd jamais son influence par le seul écoulement de temps."
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