Socialement je suis absente quand profondément malheureuse et autodestructrice je suis ivre et déprimée. Et si mon mari me supporte mal fantasque et trop dynamique, mes amis eux préfèrent clairement mon coté gai, volubile, tendue, vibrante, solaire, gonflée à bloc, seulement les yeux fiévreux souriante mais chancelante, cramée usée jusqu'à l'os, sèche et tranchante je suis prête à prendre feu à la moindre étincelle et à la moindre fissure tout s'écroule.
Non, il y a bien longtemps que je n'ai pas été comme ça. cela peut vous paraître étrange mais cela me manque, mon coté cent mille volt est loin maintenant que je suis stabilisée.
En général j'aime les gens, je suis curieuse et j'aime un plus grand nombre sans a priori. On me dit sociale, avenante. Pourtant depuis 5 ans je sens cette faculté diminuer avec le temps, la maladie joue certainement un rôle dans ce déclin mais même lorsque je suis avec des proches je n'ai plus rien à dire.
Tout simplement parce que je ne partage plus grand chose avec ceux de ma génération; un gouffre se creuse inexorablement et oui comme elles j'ai trente ans passé mais je ne parlerai pas de mon travail inexistant, des travaux dans ma maison que je n'ai pas acheté ou mieux de l'éducation des enfants que je n'aurai sans doute jamais. Nous n'allons tout de même pas parler politique sujet toujours hasardeux voir dangereux.
Donc je me tais. Et l'on me dit éteinte. Bizarrement je suis beaucoup plus à l'aise avec le sexe opposé peut être parce que je ne peux pas m’empêcher d'être dans la séduction. Je ne le nierai jamais j'aime les hommes et leur trouve toujours un petit quelque chose d’irrésistible.
Pour clore ce questionnement je devrais peut être retrouver le premier, celui par qui tout a commencé, un souvenir vague et tendre, deux bambins qui découvraient l'air farouche et maladroits l'onctuosité des premiers baisers, cette petite personne rousse dont je me rappelle que le parfum et le prénom italien.
Et les réseaux sociaux? Je pense vraiment que les nouveaux mœurs et avatars de notre société, le vecteur immédiat et virtuel et la vie en connexion nous conduit vers une réinvention de l'homme. Le comportement, la façon de penser tout va s'en sortir bouleversé car ce qui n'était que fantasme est réalité, des bonds dans le passé de quinze années en trois clic et tout un univers de souvenirs chamboulés. Réfléchissez, toutes ces personnes proches ou pas que vous avez côtoyé, amies ou ennemies, qu'il était bon de pouvoir se dire que l'on ne l'ai reverrait jamais, non sans regret parfois mais c'était la vie, ça tournait, la machine arrière était impossible. Désormais aucune excuse, vous n'avez pas pris le temps d'être franche, vous auriez pu lui dire tant de chose, vous n'avez pas tout vécu avec cette personne, ce n'était pas le moment de vous quitter...Copains de maternelle ou collègues de boulots ils n'attendent que d'être péché et vous ne passerez pas entre les mailles du filet.
Et tout ces rapports, toutes ces relations passent à travers de notre nature, notre personnalité joue le prisme et les teintes de cette boite de pandore sont alors divergentes selon notre impatience, goût du risque, notre honnêteté, et toutes les faiblesses de notre âme.
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