au charbon

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vendredi 9 mai 2014

un jardin surexposé 1

     Il arrive un moment où il faut choisir un jour où il faut s'affirmer, faire entendre sa voix, crier autour son ressenti, faire échapper la vapeur.
Le bouton éclot et laisse dérouler ses sépales.
Malheureusement l'échéance est toujours reconduite, par manque de confiance en soi, ou tout simplement parce qu'on a l'impression que tout a toujours été mis en lumière, flagrant, éclatant et indéniable, juste pour éviter de devoir se justifier encore comme si nos raisons restaient obscures ou mal définies.
     Quelle forme choisir? Une lettre est toujours plus acceptable, que l'esclandre immature où tout nous emporte et où le primitif prévaut sur le raisonné.
Cette fois c'est sur les scrupules ni sulfuriques ou chlorhydrique ne me rongeront les méninges car oui l'instinct de survie, pilifère, se déguise en thème de régénérescence.

    L'enfance, la prise de repères, correspond à un supplice, c'est du moins ce que mon expérience fait résonner; Prométhée ou Sisyphe illustrent le parcours trop souvent labyrinthe, et la facilité des chemins de traverse nous détourne parfois du vrai sens de l'épreuve.
C'est toujours la même histoire, sur les plans tout est cadré, coloré, brillant, même les alternatives semblent imparables, très bien calculées. Les projets sont merveilleux, les perspectives foisonnantes, bref même le plus ingénieux paysagiste n'aurait pu rêver mieux.
Mais une fois que tout est glissé sous les rayons de Mère Nature, le substrat craque et si le soleil tape trop, les efforts au fur et à mesure sont cramés. La fleur a peine éclose déjà se fane.

    Pourquoi s'envenimer de questions qui font des nœuds des œufs, et pourquoi vouloir déterrer sans cesse ses racines de la boue?
Il faudrait pourtant trouver l'équilibre, du soleil mais pas trop, de l'eau mais pas trop...
Sabotage c'est simplement ça, du sabotage; les plus grands experts et les psy de comptoir sont en osmose sur le sujet.
Un refus du bonheur, une complaisance de la souffrance comme un nid tout chaud qu'on imagine jamais quitter. Parce qu'il est souvent plus facile de se lover dans une mélasse noire familière que de se délivrer vers une lumière aveuglante et inconnue.
Qu'elle absurdité, qu'elle preuve de retard intellectuel, ce travers de la nature humaine s'affiche une fois de plus comme un paradoxe total, et quel fongicide pour nous rétablir de cette culpabilité tenace? 
Évidemment ça fait du bien quand ça fait du mal, sans y réfléchir il est consanguin de tendre l'autre joue. Le Noir c'est beau, important, profond, vendeur, sociétal, corporatif, et surtout sublimatoire. Pourtant nous continuons à ranger les phénomènes d'auto mutilations dans les tabous quel manque de perspicacité, mais c'est un autre débat.

    Après l'affirmation, le coup de gueule, 2 possibilités:
- On ne peut que être fier de soi, le courage nous a enfin permis de venir à bout de vieux démons, ils savent à quoi s'en tenir, tout est plus clair transparent. Un soulagement, apaisé même euphorique conscient que tout cela va redescendre se tasser, composter et disparaître ou plutôt se transformer en force, de nouveau libérée prête à disposer. On respire , on se sent en sécurité.
- Nous le savions déjà ça n'a servi à rien, improductif de tout débats, notre commentaire se moud en bourreau qui nous accompagne à l'échafaud, replions nos troupes, il faut changer sa stratégie ou s'écraser car toute cette entreprise nous a finalement vidé mais embué. La communication s'est brouillée on aurait du s'accorder sur la station avant de commencer la transmission, c'est un échec total.
   
   Mais qu'a-t-on sabordé? Tout était pourtant millimétré, et surtout répété en boucle un refrain bien rodé. Ingrat ou pasteurisé notre discours a provoqué l'agénésie de toutes réflexions.

Is there a place left in this life for people like us? ....


  

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