A ma manière j'ai le cœur d'une sainte: je m'arrange pour que tous les hommes y aient une place mais l'amour m'effraie. On monte très haut dans le ciel et on est jamais sur de rien juste de la chute.
Les passions sont du coté sensible du corps , le pathétique est en œuvre. Montaigne disait "nos passions sont plantées dans nos entrailles" mais elles sont synonyme parfois de désordre , le règne du chaos, pourtant "rien de grand ne s'est accompli sans passion".
Le désir est un élan, une impulsion qui ne peut être contenue par notre volonté et Lacan disait "le désir est désir de l'autre, quelque chose est désiré simplement parce qu'il est désirable par le désir qu'un autre en a." En d'autres termes le désir serait lié au fait que l'objet du désir soit convoité. Voilà en quoi le regard des autres sur mon mari doit me sembler important! J'aime mon homme (et quand il est adulé encore plus ;) Je l'aime et c'est en ça que je puise toute ma force et ma stabilité.
Seulement l'amour ignore sa profondeur jusqu'à l'heure de la séparation " s'il est pour votre croissance il est aussi pour votre élagage." Ses chemins sont raides et ardus et l'épée cachée nous blesse, malgré tout nous lui cédons nous le suivons et nous croyons en lui.
L'amour s'adresse à l'être même de l'autre, c'est la construction d'un monde à partir d'une différence.
Pour ma part cette construction se passe à merveille, ce monde de tendresse me console et me berce au quotidien. J'ai conscience de ma chance chaque jour, pour cette raison je remercie la vie. Avec lui je fais des plans, j'inscris des choses au quotidien qui jalonnent un avenir mais chaque marche me fait angoisser. Avec lui tout est plus doux, moins violent, notre relation est essentielle. Une osmose même si dans toute relation il y a des accrocs, et ces accrocs sont pour moi de terribles épreuves, une asphyxie...Il est indispensable à ma survie, loin de lui j'ai faim, j'ai soif, il nourrit et abreuve mon existence. Il m'apaise de façon constante durable et minérale.
Quand il fond et coule en moi je suis dans le réel, une certitude d'existence qui me rassure. Avec tout l'embrasement possible je l'ai désiré, impatiente, une envie dévorante.
Quand un conflit prend racine je suis humiliée, je perd pied, je m'invente un système d’autodéfense agressive je suis tendue, sursaute tel un écureuil et j'ai besoin de me cacher , de m'enterrer vivante.
L'amour est tellement complexe voir paradoxal et on nous a privé du mode d'emploi.
Tout ça parce qu’il est gentil, pondéré, rassurant, raisonnable et fiable et parce que j'aime qu'il soit tout ça. Il me tient à la surface me maintient au dessus des flots. Je l'aime comme si soudain s'effaçait la lutte, les vents contraires, le cours inverse des choses, comme s'il ne s'agissait plus d'affronter, de combattre, d'aiguiser mais d'enfin se laisser porté.
J'ai toujours pensé que j'étais condamnée toutes ces années je m’étais tellement échinée à me perdre, à me noyer. Cette pensée m'a toujours privé d'horizon. Il a ouvert les volets, il est mon plus beau paysage. J'ai conscience que ce n'est pas éternel mais je profite chaque jour de ce répit.
au charbon

mercredi 14 mai 2014
vendredi 9 mai 2014
un jardin surexposé 1
Il arrive un moment où il faut choisir un jour où il faut s'affirmer, faire entendre sa voix, crier autour son ressenti, faire échapper la vapeur.
Le bouton éclot et laisse dérouler ses sépales.
Malheureusement l'échéance est toujours reconduite, par manque de confiance en soi, ou tout simplement parce qu'on a l'impression que tout a toujours été mis en lumière, flagrant, éclatant et indéniable, juste pour éviter de devoir se justifier encore comme si nos raisons restaient obscures ou mal définies.
Quelle forme choisir? Une lettre est toujours plus acceptable, que l'esclandre immature où tout nous emporte et où le primitif prévaut sur le raisonné.
Cette fois c'est sur les scrupules ni sulfuriques ou chlorhydrique ne me rongeront les méninges car oui l'instinct de survie, pilifère, se déguise en thème de régénérescence.
L'enfance, la prise de repères, correspond à un supplice, c'est du moins ce que mon expérience fait résonner; Prométhée ou Sisyphe illustrent le parcours trop souvent labyrinthe, et la facilité des chemins de traverse nous détourne parfois du vrai sens de l'épreuve.
C'est toujours la même histoire, sur les plans tout est cadré, coloré, brillant, même les alternatives semblent imparables, très bien calculées. Les projets sont merveilleux, les perspectives foisonnantes, bref même le plus ingénieux paysagiste n'aurait pu rêver mieux.
Mais une fois que tout est glissé sous les rayons de Mère Nature, le substrat craque et si le soleil tape trop, les efforts au fur et à mesure sont cramés. La fleur a peine éclose déjà se fane.
Pourquoi s'envenimer de questions qui font des nœuds des œufs, et pourquoi vouloir déterrer sans cesse ses racines de la boue?
Il faudrait pourtant trouver l'équilibre, du soleil mais pas trop, de l'eau mais pas trop...
Sabotage c'est simplement ça, du sabotage; les plus grands experts et les psy de comptoir sont en osmose sur le sujet.
Un refus du bonheur, une complaisance de la souffrance comme un nid tout chaud qu'on imagine jamais quitter. Parce qu'il est souvent plus facile de se lover dans une mélasse noire familière que de se délivrer vers une lumière aveuglante et inconnue.
Qu'elle absurdité, qu'elle preuve de retard intellectuel, ce travers de la nature humaine s'affiche une fois de plus comme un paradoxe total, et quel fongicide pour nous rétablir de cette culpabilité tenace?
Évidemment ça fait du bien quand ça fait du mal, sans y réfléchir il est consanguin de tendre l'autre joue. Le Noir c'est beau, important, profond, vendeur, sociétal, corporatif, et surtout sublimatoire. Pourtant nous continuons à ranger les phénomènes d'auto mutilations dans les tabous quel manque de perspicacité, mais c'est un autre débat.
Après l'affirmation, le coup de gueule, 2 possibilités:
- On ne peut que être fier de soi, le courage nous a enfin permis de venir à bout de vieux démons, ils savent à quoi s'en tenir, tout est plus clair transparent. Un soulagement, apaisé même euphorique conscient que tout cela va redescendre se tasser, composter et disparaître ou plutôt se transformer en force, de nouveau libérée prête à disposer. On respire , on se sent en sécurité.
- Nous le savions déjà ça n'a servi à rien, improductif de tout débats, notre commentaire se moud en bourreau qui nous accompagne à l'échafaud, replions nos troupes, il faut changer sa stratégie ou s'écraser car toute cette entreprise nous a finalement vidé mais embué. La communication s'est brouillée on aurait du s'accorder sur la station avant de commencer la transmission, c'est un échec total.
Mais qu'a-t-on sabordé? Tout était pourtant millimétré, et surtout répété en boucle un refrain bien rodé. Ingrat ou pasteurisé notre discours a provoqué l'agénésie de toutes réflexions.
Is there a place left in this life for people like us? ....
Le bouton éclot et laisse dérouler ses sépales.
Malheureusement l'échéance est toujours reconduite, par manque de confiance en soi, ou tout simplement parce qu'on a l'impression que tout a toujours été mis en lumière, flagrant, éclatant et indéniable, juste pour éviter de devoir se justifier encore comme si nos raisons restaient obscures ou mal définies.
Quelle forme choisir? Une lettre est toujours plus acceptable, que l'esclandre immature où tout nous emporte et où le primitif prévaut sur le raisonné.
Cette fois c'est sur les scrupules ni sulfuriques ou chlorhydrique ne me rongeront les méninges car oui l'instinct de survie, pilifère, se déguise en thème de régénérescence.
L'enfance, la prise de repères, correspond à un supplice, c'est du moins ce que mon expérience fait résonner; Prométhée ou Sisyphe illustrent le parcours trop souvent labyrinthe, et la facilité des chemins de traverse nous détourne parfois du vrai sens de l'épreuve.
C'est toujours la même histoire, sur les plans tout est cadré, coloré, brillant, même les alternatives semblent imparables, très bien calculées. Les projets sont merveilleux, les perspectives foisonnantes, bref même le plus ingénieux paysagiste n'aurait pu rêver mieux.
Mais une fois que tout est glissé sous les rayons de Mère Nature, le substrat craque et si le soleil tape trop, les efforts au fur et à mesure sont cramés. La fleur a peine éclose déjà se fane.
Pourquoi s'envenimer de questions qui font des nœuds des œufs, et pourquoi vouloir déterrer sans cesse ses racines de la boue?
Il faudrait pourtant trouver l'équilibre, du soleil mais pas trop, de l'eau mais pas trop...
Sabotage c'est simplement ça, du sabotage; les plus grands experts et les psy de comptoir sont en osmose sur le sujet.
Un refus du bonheur, une complaisance de la souffrance comme un nid tout chaud qu'on imagine jamais quitter. Parce qu'il est souvent plus facile de se lover dans une mélasse noire familière que de se délivrer vers une lumière aveuglante et inconnue.
Qu'elle absurdité, qu'elle preuve de retard intellectuel, ce travers de la nature humaine s'affiche une fois de plus comme un paradoxe total, et quel fongicide pour nous rétablir de cette culpabilité tenace?
Évidemment ça fait du bien quand ça fait du mal, sans y réfléchir il est consanguin de tendre l'autre joue. Le Noir c'est beau, important, profond, vendeur, sociétal, corporatif, et surtout sublimatoire. Pourtant nous continuons à ranger les phénomènes d'auto mutilations dans les tabous quel manque de perspicacité, mais c'est un autre débat.
Après l'affirmation, le coup de gueule, 2 possibilités:
- On ne peut que être fier de soi, le courage nous a enfin permis de venir à bout de vieux démons, ils savent à quoi s'en tenir, tout est plus clair transparent. Un soulagement, apaisé même euphorique conscient que tout cela va redescendre se tasser, composter et disparaître ou plutôt se transformer en force, de nouveau libérée prête à disposer. On respire , on se sent en sécurité.
- Nous le savions déjà ça n'a servi à rien, improductif de tout débats, notre commentaire se moud en bourreau qui nous accompagne à l'échafaud, replions nos troupes, il faut changer sa stratégie ou s'écraser car toute cette entreprise nous a finalement vidé mais embué. La communication s'est brouillée on aurait du s'accorder sur la station avant de commencer la transmission, c'est un échec total.
Mais qu'a-t-on sabordé? Tout était pourtant millimétré, et surtout répété en boucle un refrain bien rodé. Ingrat ou pasteurisé notre discours a provoqué l'agénésie de toutes réflexions.
Is there a place left in this life for people like us? ....
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