au charbon

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mercredi 25 décembre 2024

Obscure, expose toi


 À l'état animal naturel si la mère n'est plus là, le juvénile est condamné.

Au mieux il aura du mal à être intégré

S'adapter lui coûtera plus qu'on ne croit 

Telle une Monstrueuse,  erreur de la nature
Je ne repond plus de moi.
Moi je sens la mort à mes trousses
Et je l'attend souvent. Avec mon cœur de mousse

33 ans éteinte et oubliée, aujourd'hui je suis plus vieille que toi la disparue

Et mon heureuse rencontre
J'arrive à te cacher ma rage
Dissimuler ces failles, trop bruyantes
Existentielles, toujours sur les rails.
Je veux t'épargner mes naufrages
Mes submersions, je coule
Un flux de sang noir en forme de femme.

"Si tu savais la haine qui coule dans mes veines
Tu aurais peur, tu aurais peur"
Me le laisser me gagner par la tristesse elle tient que trop souvent les ficelles
De mon corps pantin desartitculé

Toi qui crois que je maîtrise
Que mon quotidien est acceptable
Je ne tisses pas, je tise
Une vie que je déréalise

J'ai perdu le chemin de mon âme
Tracé sans le sable gelé
Embraser une flame, m'expose
Choc thermique, coupe mon souffle
Et quand la peur me paralyse, 
Le chagrin je le prise
je bois et je digére la crise

Aucune reine. Sans ascendance
Ne s'attirerait pas, décadence
Romance en mirage,
Le drama me lance jusqu'au bout de mes doigts
je me trouve grotesque,
ridicule être dans les extrêmes
combler ce vide,  en espèces loghorée reproches jugeantes, je m'insulte 
Ennivrée de ce qui m'est familier
Cette même haine qui hante...
Ce que donne la vie, je l'esquive
Ce qu'elle ne me donne pas , je veux le voler à tout prix .
Je suis cette incohérence
Je suis ces extrêmes qui me torturent
Donner le change mais se liquéfier à l'intérieur

"Tu sais la tendresse est mon guide
Mais elle opère en terre aride"
Clara Yse

jeudi 26 septembre 2024

PULSIONS ET IMPULSIONS – TORTURE ET DELIVRANCE

 

   Ces comportements, devenus parfois nécessaires pour reprendre son souffle. Ce shoot direct qui reset l'espace d'un instant le circuit fermé de mes souffrances.

J'en avais fini avec les tranchants, des cutters ou des rasoirs, car les traces au creux de mes bras impliquaient une explication quand exposés au regard d’un proche. Comment justifier alors que ça se ressent ça n'a pas de langage.

J'ai besoin de sentir ce lien qui se serre autour de ma gorge de plus en plus fort progressivement puis écrase la trachée, qu'essayait de déglutir serait douloureux, j'ai besoin de cette asphyxie qui me fait tourner la tête et frôler la perte de connaissance. J'ai besoin de cette lame chauffée à blanc posée sur mon bras ou ma cuisse, de ce son indicible du crépitement du métal rouge vif qui se pose sur les chairs, de cette petite trace laissée au décollement, cette trace rose qui brunira avec le temps. 

Oui là ça se voit, donc c'est réel ! car tout ce qui passe dans ma tête ne se voit pas qui me dit que c'est réel ? Et les traces de brûlures font plus facilement illusions.

J'ai besoin de ce goût chaud et piquant qui envahit fortement toute la surface de ma bouche, ce sucre d’alcool fort, douceur qui me console et me berce. De sentir le liquide parfois qui brûle tout le long de mon œsophage et qui tombe enfin dans mon estomac, se diffuse et permet d'engourdir ses parois, de dénouer le ventre. Si je répète l'opération je sais qu'à terme il engloutira les peines, ce sont mes articulations mes extrémités qui seront tout engourdie et mon esprit se lovera dans une rivière douce et trompera mes pensées.

Auto Mutilations qui ne sont qu’un phénomène primitif de survie, face à une douleur morale qui pourrait nous ancrer dans l’enfer en nous empêchant de revenir dans le réel…et qui deviennent une addiction au soulagement.