Comme je l'ai récemment entendu , non "être bipolaire" (je préfère souffrir de troubles de l'humeur) n'est pas nouveau. La maniaco-depression est déjà observé à l'antiquité où on parle de bile noire et de bile blanche. Sans oublier également qu'une personne souffrant de ces troubles ne sera jamais "guérie", on parle de stabilisation mais personnellement je doit chaque jour être plus vigilante.
Dernièrement il m'a fallu trois semaines d'insomnie pour me rendre compte de mon "ascension" en hypomanie et pourtant je connais mon adversaire, je connais ses feintes insidieuses, j'ai déjà baroudé sur les chemins tumultueux de la cyclothymie. Alors pourquoi un tel délai de réaction et de réflexion, parce que je suis ralentie. Je suis lente, un vrai diesel à la concentration, et l'on peut incriminer le traitement.
Les médicaments; contrainte salutaire, habitude si peu engageante mais nécessaire, s'accoutumer des effets secondaires pour accepter et apprécier les évolutions et la stabilité. Seulement aujourd'hui j'ai envie de vous parler de ce que l'on peut mettre en place à coté du traitement pour étayer.
Le yoga, le pranayama et la méditation
Tout d'abord j'aimerai rappeler qu'au plus noir de ma situation la foi en quelque chose de supérieur, en un élan de compassion universel m'a soutenu et m'a beaucoup aidé à voir plus clair.
J'ai découvert la méditation au milieu de l’adolescence et cela m'a permis d'écumer de la confiance, du bien être et de la lucidité. De nos jours il est très recommandé et très "en vue" de pratiquer la méditation, à l'époque je me suis donc munie d'un bon bâton de berger pour avancer.
Les exercices de respiration (pranayama) sont venus à moi plus tard par la pratique de la sophrologie. Désamorcer les angoisses, les paniques, réduire l'impact des tensions corporelles, accueillir les émotions, la respiration profonde et contrôlée ouvre des possibilités inattendues.
La pratique des Asanas ( Yoga) ou tout autre activité corporelles ou physique ( pour moi également le taî chi chuan) permettant et cherchant à équilibrer les énergies sont à privilégier quand soi même on souffre de déséquilibre profond et chronique.
L'ancrage positif
Méthode pour démultiplier les moments de petits bonheurs et désenclencher les schémas de souffrances qui répondent aux situations de grand stress, à pratiquer le plus fréquemment possible;
pour cela, lors d'un moment de pur plaisir,satisfaction, bonheur, associer un mot, une image ou un geste. Si je me retrouve face à une situation déplaisante, anxiogène, et stressante je reproduis le geste afin de me replonger dans un état suggéré de béatitude. Cela demande beaucoup d'exercice mais il est prouvé que ça fonctionne.
Changement de dialogue intérieur
La mauvaise estime de soi et les ruminations nous entravent et nous maintiennent dans un état de victime alors que si je me répète tous les jours que je mérite d'être heureuse car je suis forte et intelligente, j'informe mon esprit et je l'imprime de positivisme. ce n'est pas présomptueux mais essentiel pour se supporter et s'aimer tel que l'on n'est ( naît).
Les atelier thérapeutiques de développement personnel
Certaines structures hospitalière proposent ce genre d'atelier ou de groupe de travail, ainsi j'ai pu pratiquer l'art thérapie, l'estime de soi et l'affirmation de soi ..etc...Le travail en groupe ou accompagné apporte un cadre auquel on se pli volontiers grâce à la motivation. Tout le monde n'en tire pas avantage mais cela permet de se fixer des objectifs spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporaire et ainsi de rester proche de la réalité.
Il n'est pas si compliqué d'avaler un cachet à heures régulières même si c'est en quelque sorte un geste avilissant cependant il est beaucoup plus méritant et enrichissant d'être dans l'action et l'efficacité, la méthodologie et le travail sur soi.